Lors d’une séparation ou d’un divorce, beaucoup de décisions sont à prendre. Parfois, les deux parties ne sont pas immédiatement d’accord et des négociations sont nécessaires. Dans le cas où le couple a des enfants, le choix d’organisation pour la garde des enfants est primordial. Même si il y a séparation, n’oubliez pas que cela sera déjà dur pour vos enfants. Ne mettez pas en place un système de garde qui pourrait les faire souffrir encore davantage. Nous vous aidons en vous détaillant les 8 erreurs à éviter en terme de garde partagée pour vos enfants.
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Acter la garde sans passer devant le juge
Même si vous êtes en bon terme avec votre ex-conjoint, ne vous posez pas de question. Il faut passer devant un avocat ou un juge pour le bien de tous. Une garde partagée à l’amiable avec uniquement un accord verbal peut être efficace dans les premiers temps. Mais que ce passera-t-il si votre ex-conjoint vous demande de modifier les semaines de vacances d’été alors que vous aviez réservé deux semaines à Nice pour toute la famille ? Cela fera naitre un immense conflit entre vous. Or, si tout est écrit au préalable, vous avez la certitude que ce type de problème ne se produira pas. Car en effet, si votre conjoint vous fait cette demande, vous serez en droit de refuser tout en respectant le document d’attribuation de la garde des enfants. Ou, si cela vous convient également vous pourrrez accepter. Enfin, grâce au tribunal si une pension alimentaire doit être versée, elle sera fixée au plus juste.
Ne pas être flexible
Bien que la garde des enfants soit actée par écrit, il est tout à fait possible de faire des concessions également. Ne soyez pas trop fermé si cela n’impacte pas trop votre organisation de vie. Si votre ex-conjoint aimerai avoir vos enfants un week-end supplémentaire pour qu’ils puissent assister à l’anniversaire de leur cousine, est-il utile de refuser ? Pensez au bonheur de vos petites têtes blondes en priorité !
D’autre part, avec l’âge, les souhaits de garde de vos enfants peuvent également évoluer. Ce n’est pas parce qu’ils ont souhaité un système de garde au moment de la séparation qu’ils ne voudront pas l’adapter ensuite.
Ne pas prendre en compte les souhaits des enfants
Evidemment, ce sont les parents qui demandent un système de garde en fonction de leur besoin et de leur organisation personnelle. En revanche, les enfants ont également le droit de donner leur avis. N’oubliez pas que ce sont eux qui passeront d’une maison à une autre régulièrement. C’est eux qui devront s’adapter au quotidien, alors leur demander ce qu’ils aimeraient être la moindre des choses. Si vous ne les écoutez pas, cela risque en plus de nuire au bon fonctionnement de la garde partagée et à vos relations familiales.
Effectuer le changement de garde le dimanche soir
Dans la tête de tout le monde, la semaine se termine le dimanche soir et recommence le lundi matin. Or, ce n’est pas le moment le plus sain pour faire un changement de garde. En effet, l’enfant passe du parent un au parent deux en un claquement de doigts et doit se conformer aux nouvelles règles tout aussi rapidement. La meilleure solution pour la garde partagée est le vendredi soir d’après nous. En effet, l’enfant part à l’école le vendredi matin, dit au revoir au parent un, fait sa journée et est content de retrouver le parent deux le soir. Vient ensuite le week-end et les bons moments avec le parent deux. Et que ce soit pour les parents ou pour l’enfant, c’est bien plus agréable de commencer une semaine de garde par deux jours de repos que par un jour de reprise de l’école. Moins de stress et plus de temps ensemble pour commencer la semaine du bon pied.
Dénigrer l’autre parent
Bien qu’une séparation ne soit jamais une partie de plaisir, il vous faudra faire beaucoup d’efforts pour laisser vos enfants en dehors de vos histoires d’adultes. L’enfant a besoin de s’identifier à ses parents pour se développer et grandir. Si l’un des deux parents dénigrent l’autre en sa présence, son monde va sécrouler. Veillez à toujours rester respectueux de l’autre parent pour le bien-être de votre enfant. N’oubliez pas de toujours faire preuve de parentalité bienveillante.
Habiter trop loin de l’autre parent
Si vous optez pour une garde partagée une semaine chacun, vous devrez avoir en tête qu’il est indispensable de vivre assez proche de votre ex-conjoint. En effet, vos enfants auront les trajets à effectuer chaque semaine, ne leur infligez pas des centaines de kilomètres à chaque fois. De plus, avoir ses deux maisons à proximité l’une de l’autre permettra à l’enfant de ne pas voir toutes ses habitudes changées à cause de la séparation de ses parents. Il pourra continuer à aller dans la même école ou le même collège ou lycée. Il ne sera pas éloigné de ses amis et de ses activités extra-scolaires. Ce sont des choses extrèmement importantes pour le bien-être de l’enfant.
Si pour une raison ou une autre, vous n’avez pas d’autre possibilité que de déménager loin de votre ex-compagnon, il serait sûrement bon de réfléchir de nouveau au meilleur mode de garde pour votre enfant.
Prendre d’importantes décisions pour les enfants sans consulter son ex-conjoint
Comme lorsque vous étiez en couple, toutes les décisions importantes que vous prendrez pour vos enfants doivent l’être ensemble. Quelque soit le type de garde accordée, les deux parents conservent l’autorité parentale complète. Si vous ne respectez pas cela, votre ex-conjoint peut aller jusqu’à saisir la cour, alors réfléchissez bien avant de passer à l’acte. Si vous en arrivez à ce stade, c’est le tribunal qui tranchera au mieux dans l’intérêt de l’enfant. On considère comme étant des décisions importantes toute décision en lien avec la santé de l’enfant (la mise en place d’un traitement médical ou une intervention chirurgicale par exemple) ou les choix sur la scolarité. Toutes les décisions du quotidien sont bien évidemment la responsabilité du parent qui à la charge de l’enfant (l’accord ou non des sorties, l’heure du coucher, les règles à la maison…).
Vouloir être le plus gentil parent
Ce n’est pas parce que vous êtes séparé que votre relation avec votre enfant doit changer. Vous aviez vos habitudes et vos règles de vie avant, ne laissez pas tout tomber. Il est normal de vouloir combler un vide chez votre enfant en lui donnant plus d’attentions et en le cajolant davantage. En revanche, n’acceptez pas des comportements ou des situations que vous n’auriez jamais souhaité connaitre avant. Même si vous ne voyez votre enfant qu’une semaine sur deux, essayer de devenir le parent « préféré » ne servira ni à vous, ni à votre enfant. Un enfant a besoin de limites et si cela change de façon trop brutale, il risque fortement d’être perturbé. Aimez vos enfants autant que vous le pouvez, mais n’oubliez pas votre rôle éducatif de parent.